Somniloquie : définition de ce trouble universel
Vous ne connaissez peut être pas ce trouble du sommeil sous son nom médical, mais lorsqu’on vous dit parler en dormant, c’est tout de suite plus parlant. La somniloquie est un trouble du sommeil à part entière qui se distingue du somnambulisme. Dans le premier cas, la personne touchée ne se met pas en danger car le fait de parler en dormant implique, comme son nom l’indique, que le sommeil n’en est pas perturbé. Au contraire, le somnambulisme cible une personne qui est active, se lève, bouge et peut dans certains cas se mettre réellement en danger. Une personne atteinte de somniloquie émet des paroles en dormant, allant des chuchotements aux cris, sans oublier les pleurs. Les phrases divulguées sont pour la plupart du temps incompréhensibles. Bien que gênant pour le dormeur, qui peut se retrouver face à des révélations délicates, ce trouble l’est surtout pour la personne qui partage son lit. Il n’est pourtant pas assimilé à une maladie. La somniloquie reste un aspect peu étudié de la famille des troubles du sommeil en raison des rares souffrances qu’elle entraîne.
Mais à quoi est-elle due ?
Vous êtes tenté de penser que les personnes souffrantes de somnambulisme sont automatiquement touchées par la somniloquie, n’est-ce pas ?
Cependant, ce n’est pas une affirmation constamment valable. De nombreuses personnes présentent les symptômes de la somniloquie tout en souffrant de somnambulisme, mais il ne s’agit pas d’une généralité. En outre, les somniloques exclusifs sont rares (1,5% de la population) et sont peu à consulter. Généralement, la somniloquie se manifeste de manière épisodique et non chronique. Ce trouble du sommeil met en cause une fatigue éprouvante, matérialisée par un manque de sommeil, une grande quantité de stress accumulée ou encore une maladie avec la présence de fièvre. Également, un tel trouble peut être dû à la prise de médicaments entraînants des comportements psychotiques ou à la consommation d’alcool et de drogues. La somniloquie est étroitement liée à la psychologie étant donné ses causes. Un mal-être psychique est plus enclin à favoriser l’apparition d’un tel trouble. Contrairement à la croyance populaire, une personne qui parle dans son sommeil n’est pas forcément une personne qui dort mal. La plupart des patients atteints de somniloquie ne se souviennent même pas de ce qu’ils ont raconté. Attention, si vous avez des choses à cacher, la somniloquie est l’ennemie jurée des secrets !
La somniloquie : effets et conséquences
Sachant que nous sommes presque égaux face à la somniloquie : 75% de la gente féminine et 71% des hommes en sont touchés, vous avez le droit d’être agacé si votre conjoint(e) présente des signes de cette altération du sommeil. N’étant pas considérée comme une maladie à part entière, la somniloquie peut tout de même créer des tensions dans votre couple. Les coupables ?
La divulgation de secrets ou encore une majorité de paroles vulgaires voire déstabilisantes. Les somniloques formulent le plus souvent des reproches et des injures qui ciblent leur travail. Prenez donc garde si vous êtes trop surmené au boulot, vous avez plus de chances d’être grincheux dans votre sommeil ! Ainsi, si vous souffrez de somniloquie adulte, vous n’avez pas le plus mauvais rôle. Pensez aux oreilles qui doivent supporter vos bavardages nocturnes…
Quand faut-il s’inquiéter ?
Alors, la somniloquie a-t-elle une solution ? Malheureusement, non. Comme nous l’avons précisé, la somniloquie n’est pas grave en soi mais seulement désagréable.
De ce fait, elle ne présente aucun remède ou traitement en dehors de la patience. Le plus souvent, ce trouble apparaît chez les jeunes enfants et disparaît avec les années. Sachez que la moitié des enfants parlent en dormant. Vous devez commencer à vous inquiéter seulement si vous présentez d’autres symptômes de troubles du sommeil associés à la somniloquie.
Par exemple, somnambulisme et somniloquie ne font pas bon ménage, autant que somniloquie et bruxisme. Ce dernier englobe le fait de grincer des dents en dormant. Vous imaginez, parler en dormant et en prime, grincer des dents ? Votre voisin de lit devra faire preuve d’une patience d’enfer. Alors, si votre somniloquie s’accompagne d’un autre TCSP (Trouble du Comportement en Sommeil Paradoxal), vous devez consulter un professionnel de la santé. Vous l’avez compris, le trouble du sommeil désigné par la somniloquie est sans danger. Parler en dormant est désagréable et dérangeant pour les personnes avoisinantes. La personne touchée par ce trouble n’altère pas la qualité de son sommeil pour autant. Les enfants comme les adultes peuvent être touchés par la somniloquie. Si vous faites partie de la minorité de personnes touchées de manière chronique par cette altération du sommeil, vous devez vous armer de patience.
Cherchez le problème à sa source, le plus souvent psychologique, pour le résoudre. Si vous soupçonnez une overdose de stress, tentez des méthodes de relaxation avant de dormir qui feront office de rituel du sommeil. Pour aller plus loin, pourquoi ne pas essayer l’auto hypnose pour vous donner toutes les chances de bénéficier d’un sommeil profond et réparateur ?
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